Incandescence

Les journées glaciales rallongent encore trop doucement pour prendre des photos décentes à poster sur ce blog. Ou alors la blogueuse manque cruellement de vacances pour capturer les heures incandescentes et ne pas s’éteindre en même temps que le jour (soit 16h56, CQFD). Quelque part, ça tombe bien, puisqu’on ne réveille pas un blog en pleine hibernation. Ça risquerait de mettre sa tenancière d’une humeur d’ours. J’allais ajouter: « mal léchée (l’humeur) ». Ou « dans sa tanière (la tenancière) ». Mais l’Avent vous rend tellement fripons que je préfère peser mes mots avant de les graver dans le web. D’ailleurs, laissons plutôt parler la lumière irréelle qui irradie Paris avant la nuit…

Purple sky- Paris XIVe

Hier, il n’y avait pas encore d’étoiles emmitouflées dans la grande écharpe violine quand j’ai quitté la nef aux mille miroirs. Mais il y avait tout un tas de têtes à la pensée givrée qui marchaient les yeux fixés sur le métro boulot roro dodo. Alors que le port du bonnet n’a jamais empêché de s’arrêter au passage clouté pendant que le petit bonhomme est rouge, pour admirer la ville s’assoupir dans son plaid corail… Qui sont ces gens qui se lassent de ce spectacle et finissent par contempler leurs pieds pressés?

Sunset sur le Jardin des Plantes, Paris Ve (depuis le Quai de la Rapée, XIIe)

Forcément, au moment où je publie ces étranges couleurs, on étouffe sous la grisaille!

Mais…

Demain dès le crépuscule, à l’heure où rosit la capitale, j’espère que le soleil attendra la fin de mon entretien pour se coucher un peu plus haut sur la Seine, sous le regard bienveillant de l’Hôtel de Ville. Et comme je ne pars pas encore en week- end avec Victor H., j’ai hâte d’aller regarder l’or du soir qui tombe et les voiles au loin descendant vers Honfleur pour des raisons beaucoup plus joyeuses.

Bonne fin de semaine les illuminati*

Edit1: Photos garanties sans filtres, le bruit provient du smartphone et du recadrage.

Edit2: La cousine scientifique me dit dans l’oreillette que les jours rallongent seulement à partir du solstice d’hiver, c’est- à- dire le 21 décembre, i.e que j’aurais écrit n’importe quoi… Elle n’a pas tort!